Thierry Vasseur a commencé par être un célèbre inconnu. C’est lui qui imprime pendant douze ans leur style aux couvertures des romans d’espionnage du célèbre personnage de Gérard de Villiers, SAS. Créatures sulfureuses, naïves futées, vraies fausses innocentes, armées d’automatiques ou de pm.
Publié en 2005, Éros & Thanatos reflète cet univers « première époque » et les travaux pour SAS. Il révèle aussi la plus grande liberté prise par l’artiste durant les cinq dernières années dans l’utilisation des couleurs et l’introduction de certains objets. Thierry Vasseur n’oubliera jamais qu’il fut ébéniste et en gardera un amour profond du réel, de la matière, du matériau. Tout matériau est un univers à lui tout seul, que ce soit le bois ou le métal, ou le plastique, à qui il prête une pleine dignité. Ce qui le mène bientôt au cœur de son œuvre.
On regardera aussi avec émerveillement la série des petits polaroids que Vasseur retravaille: on les dirait issus d’une erreur technique, où la possible mauvaise qualité du support entraîne les sujets vers leur disparition physico-chimique, quand soudain l’artiste intervient, fige le processus d’effacement, sauvant dans une étrange atmosphère d’ouate ce qui devait être sauvé: les corps, les biens que l’on en peut espérer, d’autant plus désirables qu’ils furent promis à la destruction, inquiétante promesse qui reste présente, désormais…
Mais ici c’est un univers pour se sentir gai, fort, beau joueur, imaginatif, désirant, où finit par triompher une joie sensuelle en prise avec le monde et la matière. La question est en suspens dans ce style enthousiaste que l’artiste aime à baptiser «pop-op-art techno-narratif ».
Que recouvre ce terme ? Thierry Vasseur a fait son miel du surréalisme, du pop art d’Andy Warhol, de Vasarely, des personnages de Marvel et Strange, des mangas japonais, de David Cintract, de la BD ou du Tarantino période Kill Bill. On pourrait même trouver dans la richesse des thèmes vasseuriens une lointaine filiation – ce n’est pas le moindre des éloges! – avec les anciennes pulp-fictions américaines, et des revues fantastiques comme Amazing Stories.
En réalité, Vasseur a réussi l’impossible: faire de tous ces éléments disparates une synthèse très personnelle: colorisation forte et audacieuse, intégration pleine de charme ou d’humour des objets techniques, personnages récurrents, art éblouissant du collage et du montage… chaque photographie est une histoire de notre époque où le possible rattrape l’improbable et signe un style Vasseur aujourd’hui connu et reconnu par les collectionneurs.
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Nirvana |
Josiane ROMERO - peintre et photographe
Josiane Romero
Tel : 06 68 41 34 01
Après avoir réalisé des œuvres de photographies, gravures, sérigraphies, je me suis orientée vers la
A cela j'ai vite préféré le côté vivant des danses macabres du siècle précédent et/ou la proximité, la familiarité avec les morts ancrée dans la culture populaire mexicaine, avec son point culminant, la fête des morts qui les célèbre en leur redonnant vie.
Dans les vanités de Josiane Romero, rien de macabre, de funèbre. Dans ces peintures chinoises où prédomine le noir, rien de statique, de pesant mais de la légèreté, de la délicatesse, du mouvement. Tête de mort, squelette en action ou en élévation côtoient et se mêlent à la vie : insectes, libellules, oiseaux, fleurs…
Un rien donne vie à une tête de mort : touche de couleur, expression des traits, couvre-chef...
Vie et mort dialoguent en permanence.
Que d’émotion devant ces vanités qui n’ont rien de vaniteux.
Des vanités à la gravure, c’est toujours le mouvement qui prédomine, mais cette fois on entre dans la danse, la danse des corps qui s’enlacent, s’entrelacent, se parlent, se répondent...
Quelle ode à la vie

Thierry Vasseur est membres de
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